co-organisée par hTh et l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier (ESBAMA)
le 16 septembre de 14h à 17h30 à hTh (Grammont)
dans le cadre de Mèq festival
Dans les dernières décennies, l’inflation de technologies et médias numériques a fait foisonner les nouveaux formats et canaux d’expressivité.
Les différents territoires de la création artistique se sont vus confrontés à l’apparition de moyens inédits, particulièrement puissants quant aux possibilités qu’ils ouvrent, mais recouverts d’une certaine inquiétude du fait de comporter un langage propre, insensible et autonome. Si l’art a le plus souvent réussi à déjouer cette inquiétude en se rapportant aux langages numériques sous la forme des multiples usages artistiques, on peut se demander dans quelle mesure cette attitude n’a pas encouragé un rapport d’instrumentalisation à ces langages, les neutralisant sous la figure de simples technologies.
Cette après-midi de débats veut soulever la question de la possibilité d’un rapport plus intime entre l’art et le numérique – alternatif, quoique complémentaire à celui de l’outil et de l’usage – conçu comme une rencontre entre des langages différents. En mettant en suspens l’image purement technologique du numérique, il s’agira de l’interroger au niveau de ce qui fait de lui une conception possible du monde, pour le mettre en dialogue avec celle que l’art cherche infatigablement à réinventer. On tâchera en d’autres termes d’explorer les conditions par lesquelles se révèle la part de poésie qu’il peut y avoir dans le calcul, non moins que la part de calcul constitutive de toute poésie.
Avec la participation de :
Samuel Bianchini
Artiste, enseignant-chercheur (Ensad Paris), responsable du groupe «Reflective Interaction» (Diip/EnsadLab)
Christian Rétoré
Logicien, enseignant-chercheur (Faculté des Sciences, Université de Montpellier), responsable de l’équipe TEXTE (LIRMM)
Juan Luis Gastaldi
Philosophe, enseignant (Esbama) et chercheur (IRePh, Paris Ouest Nanterre), coordinateur de l’UR ELanS (Esbama)