Soutenance de thèse de doctorat d’Emile De Visscher
Thèse présentée par Emile De Visscher
Dirigée par Samuel Bianchini et Roger Malina
Co-encadrée par Patrick Renaud
Le lundi 26 novembre 2018 à 16h30
Jury
• Mme Hughes, Lynn, Professeur émérite, Université Concordia, Rapporteure.
• Mme Houdart, Sophie, Directeur de recherche, CNRS, Rapporteure.
• M. Bianchini, Samuel, Maître de Conférences HDR, EnsAD, Directeur de thèse.
• Mme Lechot Hirt, Lysianne, Enseignante, HEAD Genève, Membre du jury.
• M. Malina, Roger, Professeur émérite, University of Texas, Co-directeur de thèse.
• M. Quinz, Emanuele, Maître de Conférences, Université Paris 8, Membre du jury.
• M. Renaud, Patrick, Enseignant, EnsAD, Co-encadrant de thèse.
• M. Winkin, Yves, Professeur des Universités, CNAM, Membre du jury.
Manufactures Technophaniques est une thèse de recherche et création en art et design, développée selon une double approche : empirique — concrétisée par la réalisation de projets et d’expériences — et réflexive — prenant la forme d’un travail écrit. La soutenance s’articulera autour d’une présentation de la recherche, suivie d’un échange avec le jury et d’une exposition, intitulée « Nouvelles Manufactures », présentant une sélection de travaux.
Emile De Visscher est ingénieur, designer et chercheur en design. Il est diplômé de l’Université de Technologie de Compiègne (FR, 2009) et du Royal College of Art (UK, 2012). Son travail a donné lieu à plusieurs prix et certifications et a été montré dans plus de 30 expositions. En parallèle, il a monté et dirige une revue indépendante de design, Obliquite, permettant de documenter les positionnements et les discours de la jeune génération de ce champ en pleine transformation. Il mène depuis 2014 un doctorat de recherche en design au sein du programme SACRe, préparé à EnsadLab, le laboratoire de l’EnsAD/PSL.
www.ensadlab.fr/fr/emile-de-visscher-2/
www.edevisscher.com
Face à l’urgence écologique et la domination d’un système industriel nous rendant consommateurs d’objets dont nous ne maîtrisons ni ne connaissons les provenances et les conséquences, autrement dit les écologies, se pose la question de la compréhension et de l’accès à la technique pour une « response-abilisation » commune. C’est en ce sens qu’une série de mouvements récents se sont développés autour de l’invention d’outils de production ouverts, locaux, visibles et appréhendables, motivés par une volonté de démocratisation et de partage. Mais, malgré la portée et l’importance de ces initiatives, elles sont souvent présentées et traitées comme de simples moyens alternatifs, alors que réside dans cette socialisation de la mise en oeuvre des opportunités de transformations fondamentales du rapport à la technique. Dans cette thèse, est proposé d’explorer les conditions d’invention, de développement et de partage de procédés techniques impliquant la pleine prise en compte de leurs régimes esthétique et symbolique. Cette technicité sensible inscrite dans un réseau de significations culturelles, qualifiée de technophanie par Simondon en miroir à la hiérophanie d’Eliade, permet de puiser dans des imaginaires communs pour intéresser des collectifs et en fournir les clés de problématisation. Réintégrant le geste dans le processus de production, ces « manufactures technophaniques » nous sortent de l’inéluctabilité du progrès technique froid et distant, elles cherchent à nous faire « aimer les techniques à nouveau » pour devenir choses publiques, « res publica », c’est-à-dire objets capables de fédérer des collectifs concernés par leurs pratiques. L’invention de tels procédés, liant régimes techniques, symboliques, esthétiques, scientifiques, écologiques et pratiques, nécessite une approche propre au design. Il s’agit de rendre saisissables, au sens perceptif et corporel du terme, des réalités habituellement inaccessibles.
Programme phare de l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL), SACRe réunit les cinq grandes écoles d’art et de création de Paris et l’ENS. Il est dédié aux créateurs. Explorer les territoires communs de la recherche et de la création, permettre à des créateurs et à des chercheurs de travailler et d’inventer ensemble : telle est l’ambition. Interdisciplinaire dans son esprit, il réunit des artistes, créateurs et designers, mais également des théoriciens en sciences exactes, humaines et sociales, mettant ainsi en jeu une étroite articulation de la pensée et du sensible. Le doctorat SACRe consiste en la création d’œuvres, associées à une démarche réflexive s’appuyant sur des champs théoriques et scientifiques. Récemment créé, SACRE/le laboratoire (EA 7410) réunit une centaine de chercheurs, dont une cinquantaine de doctorants. Cet ensemble fait de SACRe un dispositif de formation et de recherche unique en Europe.
Directeurs SACRe : Emmanuel Mahé & Jean-Loup Rivière
Information : direction.sacre@univ-psl.fr / www.sacre.univ-psl.fr
Avec le soutien de :
• EnsadLab, laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL ;
• La Chaire « arts & sciences » de l’École Polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL, et de la Fondation Daniel & Nina Carasso ;
• Le musée des Arts et Métiers.
Informations :
• Le musée des Arts et Métiers, 60 rue Réaumur, 75003 Paris : www.arts-et-metiers.net
• Soutenance le lundi 26 novembre à 16h30
• Réservation obligatoire : evenement.recherche@ensad.fr
• Exposition « Nouvelles Manufactures » ouverte du 27 novembre au 2 décembre 2018. Du mardi au dimanche de 10h à 18h. Nocturne le jeudi jusqu’à 21h30