« Geste improvisé et interfaces naturelles. Vers de nouveaux fondamentaux pour le design d’expériences optimales en médiations immersives. »
Thèse de doctorat SACRe, mention Design, de l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL),
préparée à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs / EnsadLab, groupe de recherche Spatial Media
Directeur de thèse : Emmanuel Mahé (Dr, HDR). Co-directeur: François Garnier (Dr)
École Doctorale 540 de l’École Normale Supérieure (ENS-PSL).
Équipe d’accueil de PSL 7410 : SACRe (Sciences, Arts, Création, Recherche).
Ce projet doctoral a été mené au sein d’EnsadLab et de SACRe (EA 7410) et dans le cadre d’une convention CIFRE avec l’entreprise EMOTIC, agence de stratégie et d’innovation digitale. Cette coopération entre ces entités ont permis de constituer un terrain de recherche particulièrement propice à une recherche practice based.
Composition du jury
– M. Emmanuel MAHÉ, Directeur de thèse (Directeur de la recherche de l’EnsAD)
– M. François GARNIER, Codirecteur de thèse, (enseignant chercheur, EnsAD)
– M. Alexis PALJIC, examinateur (Professeur des universités – Mines Paris – PSL)
– Mme Indira THOUVENIN, rapporteuse (Directrice de recherche – CNRS – Université de Technologie de Compiègne)
– Mme Sarah FDILI ALAOUI , examinatrice (Maîtresse de conférences – CNRS – INRIA – Centrale Supélec – Univerté Paris-Saclay)
– Mme Catherine PELACHAUD, rapporteuse (Directrice de recherche – CNRS – Paris Sorbonne Université)
Résumé de la thèse :
Les récentes évolutions des technologies immersives et spatialisées sont porteuses de forts intérêts au sein des mondes de la recherche en design d’interactions et des sciences cognitives. En permettant de recourir à des modalités interactives souples comme le langage non-verbal, et en considérant la possibilité d’inclure l’apparence même des corps des utilisateurs comme des données mouvantes, de nouvelles règles d’interactions sont à inventer.
Comment nouer ce nouveau type de relations sociales avec le numérique, alors même que les données se dispersent dans l’espace ? Comment penser cette coévolution entre un utilisateur et le système qu’il manipule, et à travers quels canaux interactifs cette adaptation doit-elle se dérouler ?
Cette thèse poursuit l’hypothèse qu’en prenant comme modèle les mécaniques sociales et co-créatives survenant dans une activité d’improvisation partagée, il est possible de trouver de nouvelles clés pour penser le développement de langages interactifs génératifs et personnalisés. Nous y supposons que nos propres dynamiques de coordination s’avèrent être un support d’inspiration pertinent pour développer l’engagement créatif et le plaisir d’utilisation au sein de ces expériences naturelles.
Ce travail propose tout d’abord un parallèle entre les mécanismes d’engagement, vus à travers le prisme de la psychologie cognitive et une histoire de la recherche en design d’interaction. Nous exposons tout d’abord comment l’émergence même de la notion d’expérience utilisateur est le résultat d’un échange fructueux entre les mondes des arts et de la recherche scientifique.
Notre approche expérimentale se développe alors sur la base de trois idées centrales : la multimodalité interactive comme essence du langage naturel en immersion, la friction au sens d’un contrôle fluctuant et décisif à l’engagement, et l’altérité comme condition pour voir apparaître des mécanismes d’adaptation et d’imitation.
À travers une démarche de recherche par la pratique en design d’interactions, nous développons une approche expérimentale consistant en un développement d’outils d’étude sur-mesure permettant d’une part de déconstruire la question de l’adaptativité des interfaces, et de l’autre de provoquer et d’observer l’apparition de ces mécanismes sociaux de coordination directement en immersion.
Du développement de ces outils s’ensuivent alors une série d’expériences, à la frontière entre arts, sciences humaines et design industriel, à l’issue desquelles nous formulons quelques recommandations pour faciliter l’interadaptation humain/machine et améliorer l’engagement créatif dans des interfaces spatialisées.
Via une démarche expérimentale plus personnelle, elle explore ensuite l’idée de reconnaissance automatisée des qualités gestuelles des utilisateurs. Cherchant à inciter l’émergence d’un geste mesuré et créatif, plusieurs expériences artistiques seront présentées à cette fin dans le cadre de l’exposition de soutenance.
Légende photo : « Performance du Symposium : « Virtual Creativity, Collective Realities » – ENSAD, salle Rotonde, 13 novembre 2019 »
Télécharger l’invitation : ici
Informations pratiques :
La soutenance aura lieu le jeudi 9 mars 2023 à 14h, à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, 31 rue d’Ulm 75005 Paris (Salle 308)
L’exposition des travaux de recherche sera accessible dans la Rotonde Rosa Bonheur
Inscription obligatoire pour assister à la soutenance : direction.recherche@ensad.fr
Pour plus d’informations :
https://ensadlab.fr/
https://spatialmedia.ensadlab.fr/