05.09.2023

Vient de paraître un article de Francesca Cozzolino et Francisco De Parres Gómez

 

Intitulé « Arte e imaginación política: reflexiones a partir del movimiento zapatista en México », l’article paru dans le volume n°2 de la revue universitaire Designo, spécialisée en design graphique et étude des images, rend compte d’une enquête commune menée par les anthropologues Francesca Cozzolino  (EnsadLab) et Francisco De Parres Gómez (Universidad Veracruzana, México ) sur la production visuelle des communautés indigènes au Chiapas (Mexique).

Télécharger l’article : ici

Cet article porte sur les stratégies de communication développées par les communautés autonomes zapatistes du Chiapas, au Mexique. Le texte s’ouvre sur une approche historique de la relation entre esthétique et politique qui s’est nouée autour des événements artistiques les plus récents de l’histoire zapatiste. Il s’agit de croiser la perspective de l’anthropologie de l’art et de la sémiotique de la culture à partir d’un corpus constitué par les artefacts visuels produits dans le cadre des différentes éditions de CompArte (festival artistique initié en 2016 par les communautés autonomes) ; ainsi que les nombreuses affiches produites pour communiquer les rencontres internationales, ou encore les peintures murales réalisées sur les murs des Caracoles (centres d’autogestion du territoire zapatiste).

Deux événements ethnographiques constituent le cœur de l’article : un atelier de dessin organisé dans le cadre du festival CompArte 2018, et une peinture murale réalisée par des étudiants nord-américains en résidence dans un Caracol la même année.

L’objectif de l’analyse est de montrer comment l’imaginaire politique est véhiculé par les images, à travers les dynamiques d’appropriation et de réappropriation à l’œuvre dans cette production visuelle. Ces images de résistance rassemblent des éléments visuels issus de diverses traditions iconographiques et une pluralité d’acteurs appartenant à différents réseaux militants (au Mexique, en Californie et en Europe). Enfin, une variété d’acteurs participent à des dynamiques de création collective qui réaffirment le projet zapatiste : celui d’un monde où plusieurs mondes s’entrelacent.

 

[image : couverture revue Designo]