Colloque international, les 21-22-23 Novembre 2016.
Avec le soutien du Labex Arts-H2H et de l’EA 1569, Université Paris 8.
En partenariat avec l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs et les Archives nationales.
Porteurs du projet « Text/ures » : Gwen Le Cor et Stéphane Vanderhaeghe (Université Paris 8, Département des études anglophones, EA1569).
Comité d’organisation pour l’EnsAD : Lucile Haute
Artistes invités: Mark Amerika (University of Colorado Boulder) et Judd Morrissey (The School of Art Institute of Chicago).
Lieux : École nationale supérieure des Arts Décoratifs — Paris, Université Paris 8 Vincennes-St Denis.
Ce colloque bénéficie d’une aide de l’ANR au titre du programme Investissements d’avenir (ANR-10-LABX- 80-01).
Ce colloque est le dernier volet du projet tri-annuel soutenu par le Labex Arts H2H « Text/ures : l’objet livre du papier au numérique », qui explore la gamme d’objets hybrides que sont les livres d’artistes, les livres animés, les ouvrages composites de la littérature contemporaine, les livres sculptures ainsi que les nouveaux livres numériques, qui chacun à leur façon, par leur appartenance à la fois au domaine littéraire et à la culture graphique ou plastique échappent à toute tentative de classification. Par text/ures, on entend explorer le rapport entre le texte et sa matière, la façon dont il est mis en relief, voire activé par des mécanismes papier ou numériques. A qui s’adressent ces objets livres ? Quelle(s) temporalité(s) de lecture nécessitent ces ouvrages? Quels modes d’accès au sens convoquent-ils ? Plus largement, sont-ils voués à être vus, lus, exposés, dépliés, manipulés, collectionnés, conservés ? L’idée est de travailler au cœur de la matière pour explorer aussi bien les assemblages du texte que ses déploiements haptiques.
Au cœur de ce dernier volet, nous souhaiterions placer la notion de glitch — l’erreur, l’accroc, le défaut ou la défaillance, voire la subversion du système — afin d’explorer la surface et la matière de l’objet-livre, qu’il soit papier ou numérique, dans la résistance que peuvent offrir ces notions à la manipulation et au toucher. À partir de quand l’erreur peut-elle faire partie intégrante d’une esthétique conçue comme la mise à mal de pratiques ou de réceptions conventionnelles de l’œuvre (M. Amerika) ? Selon quelles modalités, forcément paradoxales, l’erreur peut-elle être amenée à faire système tout en déjouant la systématicité des pratiques artistiques contemporaines ? Comment programmer l’accroc et le rendre signifiant ou au contraire dévoiler d’autres modes d’approche de l’œuvre déjouant tout rapport à la signification ? Qu’est-ce que l’erreur révèle dans le processus de l’œuvre ? La met-elle en péril ou, au contraire, révèle-t-elle un mode opératoire qui lui soit propre sans être prévisible mais tout en lui étant nécessaire ? Il s’agira ainsi de s’interroger sur les divers modes d’agentivité de l’objet-livre en questionnant notamment la notion d’interactivité — souvent utilisée improprement — et les diverses modalités/temporalités de boucles qui peuvent s’instaurer entre l’œuvre et le lecteur/joueur/programmeur. De la même manière, comment, dans les nouveaux modes d’archivage, éviter, éliminer ou préserver l’erreur, selon qu’elle soit signifiante ou involontaire ?